Parce que...
Instant (7)
Un instant
Image d’horreur figée dans le temps
Toute cette peur glaçant le sang
La terreur nous appartenant.
Un instant
Après l’horreur, souffler un temps
S’imaginer faire passer le moment
Ne pas réaliser réellement.
Un instant
Où tout s’arrête, où tout recommence
Où la peur disparaît en apparence
Et nous brûle en silence.
Un instant
Image d’horreur gravée dans le temps
Mémoire de peur se rappelant
La terreur nous appartenant
Après ce qu'il s'est passé le 13 novembre, tout le monde réagit, chacun à sa façon.
Ma façon à moi, c'est celle là...
Ecrire
Écrire pour montrer qu'il n'y aura pas ma haine,
Que malgré tout cela, comprendre l'homme c'est l'aimer et c'est ma peine.
Écrire pour que ce combat s'achève et qu'enfin l'on avance.
Écrire pour dire qu'il faut donner une chance,
Réfléchir à nous même, apprendre à penser,
Voir ce que nous sommes, comprendre par le passé.
J'ai mal de ce que je vois, l'être humain n'est pas près
A comprendre son voisin, à accepter son passé.
Écrire pour dire que nul n'aura ma haine,
Et ces êtres autour de moi, tous, je les aime,
Que je comprends leur douleur, que je sais leur peine,
L'injustice qu'ils ressentent et ce glaive sur leur cœur
Accusés, eux même, de leur propre douleur.
J'ai mal de ce monde, et ce monde je l'aime.
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Le jour se lève et je ne vois
Plus que la haine dans les yeux que je croise
Et cette peine qui ne disparaît pas
Et tous ces hommes qui se toisent.
Le jour se lève encore une fois
Et mon cœur saigne tellement trop
De tant de haine, celle que l'on voit
Et celle qui est née dans vos yeux.
Le jour se lève et je suffoque
Face à mon peuple qui souffre tant
Choqué des morts qu'on lui apporte,
La douleur de nos voisins, ignorant.
Le jour se lève, j'apprends à voir
Et devant mes yeux, c'est le néant
Le jour se lève, j'ai si mal,
Avons-nous une chance, réellement?
Le jour se lève et l'on se meurt
Et par "on" je n'entends pas seulement toi ou moi
Mais ces milliards d'individus qui ont un cœur
Et qui s'essoufflent petit à petit, tout bas.
Le jour se lève, plus pour longtemps
Il faut apprendre à voir le monde différemment
Mais on n'a plus le temps, c'est bien trop tard,
Il ne nous reste plus beaucoup d'espoir.
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La musique m'emporte vers ce gouffre, ce mal,
Son air me transporte et il glace mon âme
Il montre ces êtres, cette douleur qui les brûle
Les forçant à ne plus être, endoctrinant leurs bulles.
Les notes se suivent, succédant les unes aux autres,
Me donnant la vue de ce monde devenant atroce
De ces hommes désespérés à qui l'on promet amour, famille, amitié
De ces hommes dans l'incompréhension pour qui peine et colère semblent être seules options.
La musique continue et mon esprit perd pieds
Pourquoi l'homme a t-il arrêté de penser?
Pourquoi ne sent-il pas cette culpabilité,
Celle me rongeant en observant ce que l'on a fait?
La musique m'accorde les images de ce monde.
Vérité de ces êtres abandonnés dans leur désespoir
S'étant détournés pour ne plus broyer du noir
Endoctrinés pas ceux, avides dans les ombres
N'existant que par ceux de notre monde
Leur donnant les moyens de devenir si grands.
La musique s'achève et ne me transporte plus,
Le monde court à sa perte car nous ne voyons plus
Nos frontières nous arrêtent tel un mur en béton
Nos regards se détournent. Continue l'abandon.